Le Tai-Chi-Chuan

Plus qu’un art martial, le taï-chi-chuan est un art de vivre. Une manière de trouver son équilibre. Des exercices simples pour vous mener vers l’harmonie.

En regardant un groupe de personnes pratiquer du tai-chi, il peut être difficile d'imaginer que ces mouvements lents, doux et chorégraphiés puissent nous rendre plus forts, mentalement et physiquement. Pourtant, si vous n'êtes pas prêt ou si pas en mesure d'aborder l'entraînement musculaire avec des poids, des bandes de résistance ou des machines, le tai-chi est peut-être l'activité qui vous aidera. Cette discipline peut augmenter votre endurance et diminuer le risque de blessure qui accompagne les muscles et les os faibles.

Cette activité à faible impact convient aux personnes de tous âges et de la plupart des états de santé, y compris celles qui sont sédentaires depuis longtemps, sur un fauteuil roulant, ou qui détestent l'exercice. Il s'agit d'une activité douce et relaxante qui consiste à respirer profondément, mais qui ne fait pas transpirer et ne vous coupe pas le souffle.

Elle n'exerce pas de stress sur les articulations et sur les muscles, et n'est donc pas susceptible de causer des douleurs ou des blessures. Une fois la technique apprise avec l’aide d'un instructeur qualifié, c'est une activité peu coûteuse qui peut être pratiquée n'importe où, n'importe quand, qui donne des résultats positifs très rapidement.

 

Le tai-chi contribue à maintenir une bonne santé mentale et physique

 

Les études scientifiques menées à ce sujet, et citées par le New York Times, rapportent de nombreux bénéfices au niveau du maintien d’une bonne santé, un meilleur équilibre, et la prévention des chutes. Ce dernier aspect est fondamental pour les personnes âgées, particulièrement à risque. Une séance de tai-chi d’une heure, une à trois fois par semaine, diminue de 43% les risques de chute et de blessure au bout de 12 à 26 semaines de pratique.

En effet, le tai-chi combine les avantages de différents exercices comme le yoga, la musculation ou les étirements. Il renforce le bas du corps, améliore la posture, favorise la souplesse, augmente la conscience de la position du corps dans l'espace et améliore la capacité à surmonter les obstacles en marchant. Quatre essais cliniques ont montré que le tai-chi a des effets positifs sur la santé osseuse.

Enfin, les mouvements impliqués dans le tai-chi minimisent le stress sur d’éventuelles zones douloureuses et, en améliorant la circulation, favorisent le soulagement et la guérison. Petit bonus : il a été démontré que le tai-chi aide à lutter contre la dépression, l’anxiété et le stress

 

Les grands principes

En tai-chi, il est primordial d'apprendre à ralentir. En effet, c’est l’extrême lenteur d’exécution qui permet de déceler les blocages et de sentir le courant énergétique. De plus, la prise de conscience du transfert, lent et précis, du poids du corps d’une jambe à l’autre et le jeu d’alternance des bras et des jambes concrétisent parfaitement la pensée chinoise basée sur l’équilibre dynamique des forces du Yin et du Yang. Cette pratique met également l’accent sur la respiration qui doit être lente, profonde et régulière. Au fur et à mesure de la pratique, l’individu devra coordonner sa respiration avec l’exécution des mouvements.

Toujours pratiqué en posture verticale, le nombre de mouvements dans un enchaînement complet varie de 24 à 48, et peut même atteindre 108, ce qui correspond à la forme originale du tai-chi. Durant les enchaînements, ce sont les mains qui guident les déplacements et qui captent et dirigent l’énergie afin que le corps trouve son appui dans le Tan Tien, le centre de gravité situé un peu en bas du nombril. L’essence du tai-chi réside dans la recherche de l’équilibre des deux pôles de l’énergie, le Yin, issu de la terre, et le Yang, issu du ciel.

Histoire du Tai-chi

Au cours des siècles, la société chinoise a développé une solide tradition martiale.

Le tai-chi était au départ une technique de combat transmise oralement, de maître à élève, dans le plus grand secret au sein de familles de paysans. Son origine demeure difficile à déterminer, toutefois, plusieurs auteurs accordent à Zhang Sanfeng, un moine chinois ayant vécu au XVIe siècle (ou peut-être au XIIe siècle), d’avoir créé les 13 postures de base du tai-chi. Il se serait inspiré d’un combat entre un oiseau et un serpent pour concevoir les enchaînements. Le serpent aurait triomphé grâce à sa lenteur, à sa souplesse et à ses mouvements arrondis qui donnèrent peu d’emprise à son adversaire.

Au fil des années, la technique du tai-chi s’est beaucoup simplifiée et adoucie, même si certains maîtres ont continué à transmettre les notions martiales traditionnelles (par exemple, la connaissance des points vitaux mortels). En 1976, lors de la réouverture des universités en Chine, le tai-chi est devenu une discipline accessible à la masse et enseignée dans les programmes d’éducation physique universitaires.

Il a perdu en grande partie sa composante énergétique (travail du Qi). De nos jours, des millions de Chinois pratiquent quotidiennement le tai-chi, en particulier les aînés, mais plusieurs s’y adonnent pour des raisons de développement intérieur, qui vont bien au-delà de l’entraînement physique. Il a été introduit en Amérique du Nord au début des années 1970.

5 styles de tai chi

Les cinq styles majeurs de tai chi chuan sont les styles Yang, Chen, Wu, Wuhao et Sun. Les noms des styles sont en fait les noms de famille des créateurs.

Caractéristiques des styles

  • Yang : le style Yang est le style le plus populaire de tai chi. Il privilégie les mouvements amples et les cercles verticaux. Les postures avec des bases larges facilitent l’ancrage. Il est néanmoins assez statique. Ce style facile convient aux débutants.
  • Chen : le style Chen de tai chi est le plus ancien. Ce style plus mobile est néanmoins plus exigeant au niveau physique. Ses postures plus basses sollicitent davantage les jambes. Ses changements de rythme et ses légères déstructurations- restructurations lui donnent en outre un relief particulier.
  • Wu : le style Wu de tai chi dérive du style Yang. Ses mouvements amples priorisent les cercles horizontaux. Il est reconnaissable à certaines postures penchées en avant ou sur le côté. Une utilisation judicieuse des “sorties et reprises d’axe” facilitent notamment la circulation du souffle dans les membres.
  • Wuhao : le style Wuhao de tai chi développe des mouvement denses et compacts. Les changements de directions sont par conséquent aisés. Ce style propose ainsi une utilisation intelligente des leviers du corps. La plupart des textes classiques du tai chi proviennent de cette famille. On leur doit également le nom “tai chi chuan”.
  • Sun : le style Sun est, pour nombre d’experts, le plus abouti des styles de tai chi. Le style Sun est une synthèse des trois arts internes. Son créateur, par ailleurs grand érudit, avait acquis une grande maîtrise en xingyiquan d’abord, en baguazhang ensuite et en tai chi chuan (style Wuhao) enfin. Une grande mobilité et une subtile légèreté émane de ce style très peu enseigné.

Ou pratiquer le Tai-chi ?

Il existe des écoles de Tai-Chi un peu partout en France et il existe 5 styles majeurs différents. En fonction de l'école où vous serez, vous serez amené à étudier un style ou un autre...

Vous pouvez retrouver les principales ecoles de Tai Chi sur le site de la fédération : Fédération des arts énergétiques et martiaux chinois (FAEMC)

Personnellement j'étudie avec Didier Moriette, professeur de Tai Chi à Tartas (dans les Landes, 40). Depuis plus de vingt ans, Didier Moriette pratique et enseigne le taï-chi-chuan. C’est à Paris qu’un grand maître taoïste lui donne les bases du taï chi et du chi qong, le premier étant le mouvement du second pour conduire l’énergie en l’harmonisant. Il enseigne le style yang toum (plain pied) et pratique les six accords du taï chi : le cœur avec l’intention, l’intention avec le souffle, le souffle avec l’énergie d’où la main en accord avec le pied, le coude avec le genou, l’épaule avec la hanche.

Il travaille la posture et la thérapie complémentaire reconnue maintenant par l’Académie de médecine. Cadre de la Fédération des arts énergétiques et martiaux chinois (FAEMC), il anime deux cours par semaine à tartas.

 

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